Il est important de préciser que le massage Shiatsu ne peut pas et ne doit pas être assimilé à la pratique du Shiatsu telle que la proposent les professionnels de la technique dont l’expertise découle de connaissances et de compétences acquises au cours d’un cursus d’au moins 4 années de formation (en France, cela représente selon les écoles, entre 500 et 1 200 h d’apprentissage pour l’obtention d’un certificat agréé de praticien en Shiatsu). Cette expertise leur confère la légitimité d’établir des diagnostics et d’administrer des soins curatifs, même si, en France le Shiatsu n’est pas considéré comme au Japon comme une pratique médicale à proprement parlé.
Ainsi le massage Shiatsu ne se soustrait à aucune pratique médicale d’aucune sorte mais s’inscrit plutôt dans une démarche globale d’accompagnement de l’individu dans son entièreté, d’une prise en compte de son état général, physique et psychologique.
Car il n’en reste pas moins vrai que le massage Shiatsu s’inspire autant sur le fond que dans la forme aux préceptes de la pratique Shiatsu vieille de plusieurs millénaires et directement inspirée de la médecine traditionnelle chinoise dont la légendaire sagesse envisage la santé de l’être humain dans sa globalité : physique, psychique et mentale. Ainsi, le massage Shiatsu suit le mouvement de l’ancestrale philosophie orientale qui nous enseigne que l’énergie (Qi prononcé « Tchi ») est un principe vital à la source de tout phénomène et qu’elle revêt deux aspects à la fois antagonistes et complémentaire, Yin et Yang, en perpétuelles interactions. L’Homme n’échappe évidemment pas à cette règle. Les méridiens, comparables à de réseaux de distribution énergétique dont les trajets invisibles parcourent la surface de notre peau, sont, selon ce principe, l’illustration de la circulation énergétique dans notre corps.
L’individu doté de ses forces et faiblesses métaboliques issues de son héritage génétique (terrain) et soumis par ailleurs aux influences parfois perturbantes de l’environnement extérieur, se trouve souvent dans un état de déséquilibre énergétique.
L’objectif du massage Shiatsu est de stimuler et d’équilibrer cette circulation énergétique en agissant directement sur les méridiens et plus particulièrement sur les points spécifiques qui jalonnent leurs trajets (« tsubos » en japonais, points d’acuponctures en Médecine Traditionnelle Chinoise). Ainsi, la technique de soin employée par le massage Shiatsu ressemble beaucoup à celle utilisée en Shiatsu traditionnelle : le praticien procède par pressions répétées plus ou moins appuyées avec les pouces, les doigts, les paumes … directement sur les « tsubos » réputés correspondre à des fonctions ou des organes internes du corps.
Les bienfaits du massage Shiatsu sont parfois spectaculaires et ce d’autant plus s’il est pratiqué régulièrement. Il peut être envisagé comme une des nombreuses caractéristiques d’une certaine hygiène de vie à laquelle cette technique nous initie et nous donne parfois envie d’accéder.
La liste des bienfaits du massage Shiatsu est longue et pour cette raison, elle est non exhaustive :
- Il peut être considéré comme une technique de remise en forme permettant d’obtenir des résultats sur tous les petits maux du quotidien (insomnies, stress, anxiété, fatigue, problèmes digestifs ou de de circulation sanguine, maux de tête, douleurs articulaires ou musculaires…)
- Il peut également être considéré comme une technique préventive car son action sur la désintoxication de l’organisme (zones dites en « excès ») et sur le renforcement du « terrain » (zones dites en « vide ») favorise l’équilibre général et le maintien de la santé
- Dans certains cas, il amène le massé à prendre conscience de la nécessité d’avoir une vie plus équilibrée : rythme de travail et de repos, qualité de la nourriture, nécessité d’une activité physique …
Enfin, le massage Shiatsu se pratique au sol, le massé qui peut tout à fait rester habillé allongé sur un matelas ou un tatami juste assez épais pour son confort sans absorber la pression.
Il est à noté que le massage shiatsu peut parfois être un peu douloureux à l’endroit des pressions sans que cette sensation que l’on qualifie dans le jargon de « douleur exquise » ne soit pour autant durable.